mercredi, novembre 19, 2008

Coup sur coup, en moins d'une heure, L., Luc et Roland ont téléphoné. L. parce qu'il faut faire la paix. Luc, parce qu'il bande et qu'il n'en peut plus. Roland, parce que je l'évite en partant chaque soir de chez Madame S. avant qu'il ne rentre du boulot (il a raison, je l'ai fait exprès).

Déjeuner avec L. à la maison, avant-hier. Elle ne me dit pas un mot de Roland, juste qu'on ne pas continuer à se faire la tête pour des histoires de cul avec un type qu'elle ne connait pas. J'étais triste durant tout ce temps où je la croyais fâchée, je suis moins contente que ce que je croyais à l'annonce de la réconciliation. Je pense à chaque minute qu'elle va m'entourer de ses bras, et je n'en ai pas très envie, mais non, elle est juste venue bavarder. Nous nous parlons toutes proches, comme toujours, et je la regarde dans les détails, j'ai un peu honte, je la compare à S. Je dois être un peu inconsciente, parce qu'à un moment j'entends sa voix qui me dit "Anita, ce ne sont pas des légumes, ce sont mes seins". Je vois mes mains, effectivement, je suis en train de soupeser. S. a des seins petits, ronds, que j'ai aspirés les yeux fermés. L. a des seins lourds, plus mous. Elle me regarde avec un peu d'étonnement, je revois encore S. qui m'interdit de caresser plus bas que son ventre, je voudrais imaginer. Les cuisses de L. me paraissent grossières, je ferme les yeux, je devine qu'elle écarte sa culotte, le goût de L. m'est familier. Son plaisir devrait l'être, mais sa respiration, ses bruits, ses gémissements me gênent : S. était silencieuse, à peine un souffle quand elle avait joui, L. crie presque, tremble, retient ma tête contre elle, se plaque contre ma bouche. "tu es sûre que ça va ?", elle n'essaie pas de me toucher, me dit qu'elle m'adore, que si je veux on va au ciné, qu'elle ne se fâchera plus avec moi. C'est maintenant qu'elle redevient mon amie, elle s'en va quand j'aurais enfin voulu qu'elle me touche.

lundi, novembre 17, 2008

Fin de semaine avec un ange. Elle est repartie hier soir. Elle, c'est S., cousine au quatorzième degré de K. Cousine de l'ex-mari d'une cousine de K., et dans l'échelle de valeurs familiales de K. c'est à peu près l'équivalent d'une soeur jumelle. Ils se sont probablement vus une douzaine de fois dans leur vie, mais la famille, ça ne se discute pas (sauf que je n'ai pas le droit d'aller chez sa mère, mais c'est une autre histoire).

Alors quand S. a téléphoné l'autre jour pour dire qu'elle venait ici pour voir des amis, pour cause de grève Air France e changements de plans, K. a automatiquement réservé le canapé du salon pour elle, pas question qu'elle aille ailleurs.

Et c'est moi qui l'ai accueillie Samedi, K. ne rentrait que plus tard. J'ai beau savoir que, techniquement, nous avons à peu près le même âge, elle me semble trois fois plus jeune. Un peu de timidité, nous nous sommes croisées une fois il y a deux ans, à Paris. Elle se pose sur le canapé, bulle gracieuse, jambes repliées sous elle, je crois qu'elle a les yeux bleu marine mais je ne sais pas si ça existe. Je lui montre un album avec des photos de K. enfant, elle rit. Je suis assise à côté d'elle, je me fait l'impression d'être un camion à côté d'une gazelle. Elle est attentive aux photos, je caresse ses cheveux, elle se pose contre moi : je suis devenue un coussin, je crois. "Tu en as d'autres ?" elle parle des photos. Oui, mais il faudrait que je bouge, que je me lève, j'ai peur de ne pas la retrouver quand je reviens du tiroir où sont les photos. Elle reprend place, se laisse caresser. Je me hasarde vers le cou, je me penche, des bisous qu'elle prend en souriant, sans cesser de feuilleter l'album.

Je suis une gourde, mais je voudrais la caresser encore. Ma main s'aventure sur son genou, et puis un peu plus haut, et puis vers des mystères chauds, et puis "non, pas ici, non". Elle se tait une seconde, et puis elle ajoute "s'il te plait", et elle pose sa main contre son pubis, petit rempart au poignet fin. Je crois qu'elle va s'échapper, mais non, elle continue de regarder les photos, blottie contre moi. "les bisous, tu continues, si tu veux". Je veux, oui, je continue. Je voudrais l'avaler toute entière, je me contente de grignoter le cou. Elle a repris sa main, je m'aventure, "non, pas ici, non".

L'album est fini, je suis prête à voir la fin du moment, mais elle reste contre moi, se laisse caresser, je l'entend me dire "si tu veux, je me mets toute nue". Je n'ai pas répondu qu'elle se déshabille, tout simplement, comme si elle allait prendre une douche, et puis revient vers moi. Le corps que j'ai dans les bras est un bijou. "tu devrais te mettre toute nue aussi". Elle n'a pas pour moi la pudeur qu'elle a pour elle, et viens aussitôt m'embrasser, glisse en une seconde un doigt, une bouche, je crois que je suis au paradis.

Longtemps, après que j'ai joui, elle me garde contre elle, sans bouger d'un millimètre, et moi non plus je n'ose pas bouger. Et puis elle m'allonge sur le divan, vient sur moi, à califourchon, me regarde comme si elle me découvrait maintenant, glisse ses mains sous elle et commence à se masturber. Je crois que maintenant je peux la caresser, je glisse moi aussi une main, sa voix douce qui reprend "non, ici non, s'il-te-plait". Après tout, je ne suis pas obligée de tout comprendre. Je l'entoure de mes bras, la laisse se guider dans son monde, elle respire à peine, et puis juste un petit bruit avant que je sente tout son poids sur moi. Nous avons du rester un an comme ça, sans bouger.

Elle puis elle s'est relevée, m'a posé un petit baiser sur le coin de la lèvre, s'est habillée. J'avais l'air bête toute nue, je me suis habillée aussi. Je devais avoir des questions dans les yeux, parce qu'elle m'a dit "excuse-moi, c'est parce qu'avec les filles, je n'aime pas tellement ça".

S. dis-moi juste une chose, si tu n'aimes pas ça avec les filles, alors avec les garçons, tu fais quoi au juste ?

K. est rentré, ils se sont raconté la moitié de leur vie, nous sommes allés tous les trois manger une pizza dehors, rentrés à la maison, il ne s'était rien passé. Nous avons ouvert le canapé, mis un drap et une couette pour elle, et puis nous sommes allés au lit. J'ai dit à K. "chut, tu n'a pas peur qu'elle nous entende", il a rit, c'est bien la première fois que je me préoccuppe de ce genre de pudeur, qu'il y a un petit bout de lui qui n'a pas peur du bruit, j'ai vite parlé à ce bout là de K., je crois que j'ai fait un peu de bruit.

K. s'est endormi, je suis allée à la salle-de-bain, l'ange dormait.

Hier en fin d'après-midi, j'ai dit que j'accompagnais S. quand elle est repassée à la maison, prendre son sac. Á la gare, elle m'a prise dans ses bras, ça a duré une douzaine de jours, "je t'aime tant, Anita, je t'aime tant", elle puis elle est montée dans son train.

Moi aussi je t'aime tant, S. Je n'ai pensé qu'à de bonnes choses. Je t'aime tant, S.

lundi, novembre 10, 2008

L. ayant passablement refroidi mes ardeurs, je suis furieuse et triste. Oui, j'ai couché avec Roland "pour de bon". J'ai beau tourner l'histoire dans ma tête dans tous les sens, je sais qu'elle a un peu raison : ce n'est pas pareil que d'habitude. Elle n'est peut-être pas la mieux placée pour me faire la leçon, mais pour la première fois depuis très longtemps, je me suis abandonnée. Laissée prendre. Donner du plaisir sans penser à moi, essayer de fondre. Bref, j'ai trompé K.
Je me marmonne que c'est fini, que je ne retoucherai pas à Roland, qu'il ne me touchera plus. Trois fois au téléphone avec L., essayer de me faire pardonner. Elle me répond "peut-être que tu es amoureuse, mais lui, il couche avec la bonne, c'est tout". Un moment avant de réaliser que je suis la bonne, que, en effet, je continue de faire la vaisselle, le ménage, le repassage, préparer le dîner pour Roland, quand il arrive après que je sois partie. Je suis la bonne de Roland.
Je réalise aussi que me faire pardonner de K. voudrait dire lui expliquer, pour lui demander pardon, évidemment impossible. Et je suis triste parce que je crois que L. est fâchée avec moi. Mot de L. sur Roland : "en plus, un comptable!".

Et donc, j'ai répondu à Luc, au lieu de lui raccrocher au nez. Oui, ça va, oui, ça fait super longtemps qu'on ne s'est pas vus, oui, je sais qu'il pense à moi. Et pourquoi pas à midi, d'accord ? D’accord.

Qu'est-ce qui me prend, je n'en sais rien. Je ne sais pas ce qui m'énerve le plus chez Luc. Qu'il soit à ce point stupide, qu'il soit persuadé que "nous deux c'est super" ? Qu'un idiot pareil soit capable de me faire jouir ? J'arrive quand il arrive, lui aussi, à la porte de son immeuble "j'ai raconté un truc au bureau, mais on n'a pas tellement de temps", ça tombe bien, tu vois. Je jette un œil sur sa bibliothèque, la moitié des livres sont des manuels d'informatique, ce type est franchement passionnant. Il est déjà derrière moi, a me susurrer des trucs qu'il doit trouver romantiques. Je répète ma question : comment se fait-il que je sois excitée avec un type que je ne supporte pas ?

Il est à genoux derrière moi, le nez dans mes fesses, il m'écarte pour lécher, et moi, debout, je regarde le dos d'un livre qui s'appelle "PHP : programmation de bases de données pour le marketing relationnel". Il y a un doigt qui rentre dans moi, nous allons comme une créature à pattes étranges vers le canapé, ma culotte reste en chemin. C'est moi qui suis à genoux, maintenant, je pense qu'il voit ça comme un partage des tâches : il a fait son boulot, à moi de sucer. Connard. C'est pour moi que je suis venue, Luc, pas pour toi, c'est pour jouir avec la tête toute pleine d'image de Roland, pas pour te donner du plaisir.

Je prends sa main pour qu'il se masturbe dans ma bouche, et je me caresse, je n'entend rien de ses grognements, que Roland, Roland, c'est lui qui me caresse, c'est sa queue qui est dans ma bouche, je jouis quand il éjacule, c'est Roland qui vient de prendre du plaisir en moi, c'est le sexe de Roland que je prend dans ma bouche maintenant, pour sa chaleur, ses tremblements, c'est Roland que je j'entoure de mes bras, c'est sur les genoux de Roland que je monte, pour sentir au fond de moi un dernier spasme.

"tu es une belle salope, hein ?". Evidemment, il a bien fallu par ouvrir les yeux, réveil brutal, je m'échappe de Luc, au moins il n'a pas parlé de photo. Je voudrais prendre une douche, mais sûrement pas ici. Salut, Luc, ne sois pas en retard à ton boulot, moi aussi il faut que j'y aille.

jeudi, novembre 06, 2008

Donc, je suis allée chez Roland. Ce n'est pas comme ça : je suis allée, comme d'habitude, chez Madame S., faire le ménage, après avoir fait des courses en chemin, sachant qu'elle ne serait pas là et que Roland serait là.
Je suis allée faire le ménage en ayant pris soin de comment je m'habillais. Je suis allée faire le ménage en pensant que j'allais peut-être (surement) faire l'amour avec Roland. Qui m'attendait.
C'était un peu une première fois : depuis le début, nos tripotages sont le fait du hasard, sont frustrants. Je pouvais aussi ne pas aller et sauver un bout de ma morale. Roland n'avait pas l'air plus à l'aise que moi. J’ai déposé les courses dans la cuisine, commencé à ranger, après-midi de travail, et lui à me suivre comme un chiot, à parler de tout et rien, ne sachant pas plus que moi s'il allait sauver sa morale.
Sur le même ton, il m'a dit qu'il bandait. J'ai mis une grosse seconde à comprendre qu'il avait changé de conversation. Il m'a dit qu'avec ses mains qui fonctionnent, maintenant, il se masturbe en pensant à moi, souvent. Qu'il aimerait que maintenant, mais peut-être plutôt dans la chambre.

"Qu'est-ce que je fais ?", il a demandé ça comme si j'avais un doute. Comme ça me paraissait évident, je n'ai pas répondu, mais il a dit "je veux t'entendre le dire". Alors il m'a entendue, et je me suis entendue, dire "tu écartes mes genoux, tu embrasses mes jambes, tu embrasses ma culotte" et j'ai dit "j'aimerais que tu embrasses mes seins, aussi". Je le trouvais beau, mais l'air un peu bête avec son sexe qui dépassait de la braguette, mais je voulais qu'il s'occupe de moi, et lui raconter, qu'il entende, "tu me caresses", j'étais toujours un peu gênée par le couleur bizarre de ses mains.

Toujours, nous avions fait des jeux, quand il avait les mains bandées des jeux où il m'appartenait, après des caresses volées. Nous étions pour la première fois tous les deux tous nus avec du temps, lui sur moi à me faire sentir son poids et tout entier dans moi. J'ai pensé que c'est avec K. que je fais l'amour comme ça, il a passé ses mains sous mes fesses, il a joui, j'ai aimé être avec lui à ce moment. Il demande "mais tu n'es pas venue ?", mais je m'en moque. Je l'ai embrassé comme une amoureuse, des bisous petits, dans le cou, le sentant dans moi. Il s'est presque endormi. Je l'ai laissé qui me souriait.

Je téléphone à L. aussitôt sortie, comme une collégienne. Je rêve qu'elle me dise "raconte, raconte!", me dise de venir, qu'elle me prenne comme elle sait faire dans ses bras. Elle me dit que je n'aurais pas du, que K., que je ne suis pas obligée de dire oui à tout le monde. Elle ne me dit pas de venir avec elle. Elle me dit que coucher avec un type, si c'est ça qui me manque, elle m'en présente douze. Mais faire ça à K., le tromper, non.

Je rentre sale à la maison.

jeudi, octobre 30, 2008

Dans mes bonnes résolutions, il y avait plus ou moins le projet de savoir où je vais. C'est assez mal parti.

Roland a retouvé ses mains. Bandages enlevés, elles sont comme marbrées, des plaques rouges et brunes. Il va rester des mois comme ça, et faire des greffes de peau en janvier si tout va bien. Il fait des exercices pour retrouver l'agilité de ses doigts, de la sensibilité. Il va reprendre son travail, je ne le vois presque plus, on se croise parfois le soir, il arrive quand je pars.
Il me chuchote, qu'il voudrait me voir, que ses mains, etc. Parfois, deux secondes dans le couloir, dans ses bras, il me dit qu'il voudrait du temps avec moi. Je voudrais aussi, je crois, mais je ne fais pas beaucoup d'effort.

Et puis une averse, je ne sais pas si providentielle, qui durait, à l'heure où je devais repartir, Madame S. a dit "Roland, tu pourrais ramener Anita, au moins jusqu'au métro, la pauvre !". J'ai vaguement protesté, nous étions déjà dans le garage. Ses mains sur le volant, l'air de choses rouges posées là par erreur.
"je t'ai dit, quand je retrouve mes mains, je te caresse". Je regarde sa main en haut de ma cuisse, ça fait un ensemble de couleurs, ma peau, la sienne, la culotte. Ça me fait bizarre, je prend sa main pour la guider, c'est plus pour ne pas voir ces plaques de peau. On ne va pas très loin, il démarre pour m'accompagner, c'est maintenant que je voudrais qu'il continue.

J'ai passé la soirée à me demander si ça voulait dire que je trompe K.

J'en ai parlé à L. Elle pense que on ne trompe pas si il n'y a pas de pénétration, si c'est avec un con, et que entre nous ça ne compte pas, c'est de l'amitié. Je lui ai dit que Roland était déjà venu dans mon derrière, et qu'il n'est pas con. Elle dit "c'est limite".

Je ne lui parle pas de son mari. Elle me demande si je continue de voir Luc, non, il téléphone à peu près tous les jours pour me dire des obscénités, mais je ne le vois plus.

Elle continue de voir son amant Polonais, dit-elle, et pense qu'elle trompe son mari (pénétration + pas con).

Je ne pense pas que K. me trompe. Quand je fais l'amour avec lui, je pense souvent à Roland, et je ne suis pas très à l'aise avec ça.

Roland a dit, Vendredi après-midi, sa mère ne sera pas là et lui à la maison. J'y vais, j'y vais pas ? Je crois que je préférais quand il avait ses bandages, et que je jouais les dominatrices de salle-de-bain. Je crois que j'ai aussi envie de le sentir dans mes bras.

vendredi, octobre 24, 2008

Retour chez Madame S., bisous de retour, bisous à Roland. Sa mère sort, il me dit "j'ai un cadeau ", c'est un string minuscule et un soutif encore plus minuscule. "comment tu connaissais ma taille ?". Je vais dans la salle de bains essayer, je reviens lui montrer. "si j'avais des mains, je te caresserais". Mais il n'a pas encore de mains. Je me mets toute nue, il m'embrasse les seins, me fais agenouiller contre le lit, me lèche l'anus, nous allons sur le lit, je commence à le sucer, il me dit "je veux venir dans ton cul". Sans ses mains, il n'arrive pas à guider son sexe, je mets la moitié d'un tube de vaseline pour qu'il arrive à me pénétrer. Il me fait un peu mal, je le lui dit, il répond que je paye pour toutes les dernières semaines, il a raison et il jouit. Il m'entoure ensuite avec ses bras, il est confortable, je me masturbe dans ses bras, je jouis et ça le fait bander à nouveau.

mercredi, octobre 22, 2008

Luc appelle tous les jours, je l'envoie promener. Madame S. est toujours lá quand je suis avec Roland, je fais le ménage, elle me dit que je suis une fille bien. C'est la Toussaint bientôt, elle va partir avec Roland chez sa fille, je serai en vacances. Je négocie avec Madame T. de ne pas venir chez elle une semaine, me voilà libre. Je vais déprimer, dépenser une fortune au téléphone avec ma mère. Luc appelle pour dire qu'il ne sera pas là cette semaine, bon voyage. L. passera la Toussaint avec sa belle famille, une semaine de vacances. K. est ravi de m'avoir pour lui à temps plein, il va prendre quatre jours de congés, il s'en fait une fête, je ne sais pas quoi penser.

Soirée de fête, toute seule. K. est dans sa famille, j'y suis interdite de séjour. Déprime.

Hier, cadeaux avec K., je lui ai offert un livre, une chemise bleue, un ticket de loto. Il m'a offert un MP3 minuscule et très beau pour la musique. Trois jours en amoureux, promenades emmitouflée, je lui prend le bras en marchant, il est fier de moi et moi fière de lui.
Une fête, il y a plein de monde, restaurant un peu bidon mais on n'est pas là pour la gastronomie. Je me suis habillée aussi court et transparent que possible, je fais autant d'effet que si j'avais un sac de pommes de terre. K. me dit que je suis magnifique, L. s'enferme avec moi aux toilettes, on rit comme des folles, son mari est saoul, il me met la main aux fesses dans un recoin de couloir. Je rigole, je lui dit que jamais avec le mari de mon amie, il me dit "tu as raison, moi non plus je ne sors jamais avec le mari de personne", il passe la main sous ma jupe, j'attends 10 bonnes secondes avant de lui dire d'arrêter.
Minuit, embrassades, l'ambiance devient franchement déjantée. L. me recoince, me caresse un peu, je garde ma culotte dans mon sac. Elle ne sait pas où est son mari, elle s'en fiche. K. bavarde, il doit être le seul à ne pas avoir bu, c'est son côté praticant. Pour le reste, il se bafre de viande de porc. Dans une seconde de calme près de lui, je lui dis que je n'ai pas de culotte, il rit, je le laisse à ses conversations.
L. se fait draguer par un grand blond à l'air mou, elle le regarde d'en bas l'air de peser le pour et le contre. Toilettes pour hommes, toilettes pour dames, je croise son mari dans le même couloir que tout à l'heure. Une fille que je ne connais pas masturbe un type que je connais pas, ils sont debout et nous ignorent. Il me prend la main en vieux copain, on s'assied sur le petit banc, il me parle de L. pour dire qu'elle a trop bu, les deux à côté sont à moins d'un mètre. Il met sa main entre mes cuisses, je lui dis qu'il y a une surprise s'il monte un peu plus. Il aime la surprise, s'agenouille, m'embrasse le haut des cuisses, le sexe. La fille à côté me regarde en continuant de tripoter son homme, ils s'approchent. Je caresse les cheveux du mari de L. qui me fait du bien, le type met sa queue dans ma bouche, la fille s'assied près de moi et le guide. Quand il va jouir, elle le reprend, il vient debout contre son visage, je jouis. La fille et moi nous sommes assises, le mari de L. se relève, nous changeons nos places, je le suce à genoux. Il vient dans ma bouche en grognant. Personne n'a dit un mot.

Je retrouve K. bavardant, il me sourit, "on y va quand tu veux". Je suis passablement éméchée mais pas assez pour ne pas être gênée. Il me dit plein de choses tendres en arrivant à la maison, remonte ma jupe, il me dit "regarde" et sort son pénis. Je jouis, c'est rare que ça m'arrive deux fois dans la soirée.

vendredi, octobre 17, 2008

Avan-hier, Madame S. n'est pas là, une infirmière est là pour changer les bandages de Roland. Pour le pansement qu'il a sur le ventre, elle me demande de l'aider "parce que ces endroits là, il vaut mieux quelqu'un de la famille". Me voilà de la famille, mais je ne sais pas pourquoi je vais être utile. Ça nous fait nous regarder, avec Roland, d'un air étonné. "tenez ici, s'il vous plait", elle pose des petites gazes vertes. Elle va dans le salon chercher sa malette, je glisse ma main dans le slip de Roland qu retient un cri. Quand l'infirmière revient, j'ai l'air innocent et Roland regarde le plafond. Elle reprend son travail, dit "merci, je crois que ça va maintenant". Elle est assise sur le bord du lit, je suis debout derrière elle, Roland me sourit. Je vais aux toilettes, je retire ma culotte, je reviens et dans le dos de l'infirmière je soulève ma jupe. Roland tourne la tête pour ne pas rire.
Dès qu'elle est partie, je m'allonge près de Roland, je prend son sexe dans ma bouche, mon sexe contre la sienne. Avec ses bandages, il n'arrive pas à relever ma jupe, je l'aide. Je l'entends expliquer que sa mère va rentrer bientôt. Il jouit quand j'entends la porte d'entrée, gymnastique catastrophe pour sauver les apparences. J'explique à Madame S. que tout va très bien, je pars en courant, dans l'ascenceur je pense que j'ai du sperme dans la bouche, pas de culotte, et envie de faire l'amour. Luc appelle, je lui dit que c'est tout de suite ou jamais, il quitte son boulot, vient me chercher, nous allons chez lui. C'est décoré avec un goût de plouc, il veut me montrer ses livres, je lui dit que je préfèrerais voir sa queue. Il y va de ses compliments, je suis une belle salope, que j'aime ça, tu es un connard mais bon. Je jouis en pensant à K., j'ai un peu honte. Luc fait son mielleux, que je suis super, qu'on va bien ensemble, est-ce que ça me dérange s'il fait des photos, je peux en faire si je veux.

Hier, alors que Madame S. est dans la cuisine, je montre à Roland sur mon portable une photo du sexe de Luc, "c'est la queue qui m'a fait jouir hier après que tu m'as excitée". Il a l'air effaré.

Je téléphone à L., elle me dit que trois hommes c'est trop, elle a juste son mari et un amant polonais: Je lui demande en riant s'il a une grosse queue, non, justement, donc ça ne compte pas vraiment. Rendez-vous pour samedi dîner à la maison, Luc ne sera pas là.

Nous avons tous bu un peu, L. un peu plus qu'un peu, son mari la tripote devant tout le monde, ça ne la gêne pas, je pense au polonais. K. trouve qu'elle en fait un peu trop, lui attend un coin d'intimité pour caresser mes seins et me dire des choses gentilles. Le mari de L. passe, K. ne le voit pas, il me fait un clin d'oeil, il est trop saoul pour s'en souvenir demain. En rentrant, je pense au mari de L., je me jure de ne jamais rien faire avec le mari de ma meilleure amie, j'ai aimé qu'il regarde un peu quand K. me caressait. Je fais l'amour avec K. en pensant qu'il nous regarde. Je me dégage avant que K. ne vienne, il me demande ce qui ne va pas, tout va très bien, je veux te voir quand tu jouis, viens dans ma bouche, je sors son pénis quand il jouit, pour voir sortir son plaisir. Je dors mal, je pense à Roland. Le matin, quand K. pars travailler, je me masturbe en pensant à Roland.

mercredi, octobre 15, 2008

Dimanche, chez L., soirée pays. L'abruti de l'autre jour est là, il me regarde comme si j'étais un monstre. Je l'ai vu aller dans la chambre chercher ses cigarettes dans son manteau. Je le suis, je pousse la porte, je lui dit que je vais finir. Il n'a pas l'air étonné, il s'assied au bord du lit, je pense à Roland, je m'agenouille et je le prend dans la bouche. Il a du se laver depuis, il n'a plus le mauvais goût de l'autre jour. L. rentre dans la chambre, elle n'a pas l'air de trouver bizarre que je sois en train de sucer un type dont je lui ai dit au téléphone que je le trouvais con. Elle prend un sac dans son armoire, aussi gênée que si j'étais en train de me laver les dents. Elle passe près de moi, me caresse les cheveux, l'abruti commence à grogner, il éjacule dans mes cheveux. "allez, laisse-nous", dit L. Elle nettoie mes cheveux avec un kleenex, me dit "tu ne vas pas bien, je vais te ramener". Elle me dépose au pied de l'immeuble, je voudrais bien qu'elle me caresse, elle dit bonsoir, tu devais aller dormir. Je me fais penser à l'abruti, je me penche pour l'embrasser, elle écarte les jambes quand je glisse ma main. K. est là haut, je ne pas rentrer avec elle. Elle me sourit, me caresse les cheveux, me dit d'arrêter et de rentrer.

K. m'attend, il trouve que je suis rentrée tard. Il me dit que Monsieur Roland a téléphoné, si je peux venir demain. Je vais me doucher, je veux me laver les cheveux. K. entre dans la salle de bains, il me sourit en me voyant avec de la mousse dans les yeux, je lui sourit, je lui dis "profites-en pour me laver le dos", quand il me lave les fesses je lui demande de mettre un doigt don mon anus, il n'est pas étonné. Nous faisons l'amour avant que je me sois sêchés les cheveux, le matin j'ai l'air d'une sorcière, il me faut une heure pour me coiffer.

Je vais chez Madame S. à midi, elle me remercie de bien vouloir reprendre l'horaire d'avant, Roland parait vivre comme s'il ne s'était rien passé. Je passe chez L. en sortant, je lui explique un peu ce qui se passe, je ne lui donne pas tous les détails. Elle me fait du thé, me demande dans la même question si j'ai des nouvelles de ma carte de séjour et si Roland a une grosse queue. Nous éclatons de rire, elle me prend dans ses bras, me dit qu'elle m'épouserait si j'étais un homme et si elle n'était pas déjà mariée. Elle me parle de l'abruti, j'apprends qu'il s'appelle Luc, qu'il s'acharne à lui demander mon téléphone. Elle peut lui donner monn portable, elle pense que je suis folle. Je pense à Roland qui voulait voir mes seins, je raconte ça, elle ouvre son chemisier. Je pense que nous nous sommes déjà caressées mais je n'ai jamais vu ses seins. En les embrassant, je les trouve mous, je ne lui dit pas. Je jouis en pensant à Roland.

Toute la semaine, Roland m'a regardée comme si j'étais transparente. Luc a téléphoné deux fois, j'ai dit que je n'avais pas le temps. Je vais passer le week-end avec K.

lundi, octobre 13, 2008

Madame S. rentre aujourd'hui. Roland s'est empressé de me le rappeler au moment où je passais la porte, elle arrive en fin d'après-midi. Elle téléphone presque aussitôt, elle confirme, "comment va Roland, vous pouvez me le passer?", il tient l'écouteur avec ses deux moignons. "je suis désolé pour hier", me dit-il, il ne me dit pas de quoi il est désolé. Il préfèrerais que ça s'arrête. Il me dédommagera.

Sa mère m'a déjà donné une jolie enveloppe pour rester cette semaine, il m'en donne une autre pour partir la semaine prochaine.
Immigrée clandestine : c'est mon statut officiel. J'ai bien du mal à me sentir immigrée, et clandestine. Je suis née ici, j'y ai appris à lire et à écrire. Je suis partie avec mes parents quand ils sont "rentrés au pays", je suis revenue avec une bourse pour étudier. Je suis restée après la fac, j'avoue que je n'en n'ai pas le droit.

Je fais ce que font les clandestines : travail au noir. Je suis parfois femme de ménage, parfois "assistante domicilaire", c'est-à-dire femme de ménage améliorée. Faire les courses, faire la cuisine, soins corporels pour des personnes qui deviennent trop agées pour faire ça seules.

J'ai travaillé longtemps pour Madame S., qui vit avec son fils Roland, célibataire plus ou moins endurci. Madame S. a mal dans tous les os. Roland, "Monsieur Roland", pourrait bien lui donner l'aide qu'elle me demande, mais Monsieur Roland, 30 ans, est un peu paresseux. Il est gentil, n'est pas laid, me traite galamment, et n'a jamais essayé de me tripoter. Il rentre le soir pour dîner, et quand je le croise il a un mot charmant, un clin d'oeil, avec tout ce qu'il faut d'ironie pour que jamais je ne puisse croire que la drague est sérieuse. Peut-être Monsieur Roland ne fraye pas avec les immigrées clandestines, peut-être ne me trouve-t-il pas à son goût, peut-être est-il fidèle à un amour que je ne connais pas.

Madame S. me traite avec courtoisie et me paye ponctuellement.

Jusqu'à ce que. En Septembre, Monsieur Roland a eu le stupide "accident du barbecue". Barbecue avec des amis, rallumer le feu avec de l'alcool, jet de flammes, brulures graves, hôpital. De la chance, finalement, son visage n'a pas été touché, mais il est rentré de l'hôpital avec les deux mains bandées jusqu'aux coudes, déprimé, des semaines de convalescence triste en perspective, il ne me fait plus le petit charme ironique auquel je m'etais habituée.

Madame S. m'a demandé de venir désormais tous les jours, presque à temps plein, prendre soin de son fils plus que d'elle. Quand elle sort, je suis la nounou de son fils trentenaire et déprimé. Lorsqu'elle va chez sa fille, je donne à manger à Roland comme à un bébé. Il écarte ses bras inutiles, il avale tristement, il a honte de son impuissance à tenir une petite cuiller.

Pour ses dernières petites vacances, Madame S. est partie une semaine chez sa fille. Roland n'a pas voulu suivre, trop déprimé. Madame S. m'a demandé, si je voulais bien, si ça ne me dérange pas, bien sûr je serai payée un peu plus, etc... De 9 heures le matin jusqu'au dîner, une semaine.

Je n'avais pas prévu, ni Roland, ni Madame S., nous n'y avions pas pensé, la toilette.

Le deuxième jour, Roland m'a demandé embarassé si je pouvais l'aider. Enlever le peignoir, le pyjama, debout dans la baignoire, savonner le dos, savonner, bon. Début d'érection, je regarde ailleurs, il a autant honte que moi. Le reste de la journée est un peu lourd, je crois qu'il viens de réaliser qu'il devra accepter ça pendant une semaine.

La scéance du bain me torture toute la soirée - je n'ai pas très envie de recommencer le lendemain. Il ne doit pas en avoir plus envie que moi.

Nous avons retardé le plus possible, en fin d'après-midi il m'a dit "bon, je vais me laver", comme s'il pouvait le faire tout seul. Je l'ai aidé : debout dans la baignoire, il a les bras écartés en l'air pour ne pas mouiller les bandages, il me parle d'un film vu hier soir à la télé, tout pour penser à autre chose. "Tournez-vous, s'il-vous plait, Monsieur Roland", je suis franchement mal à l'aise. Il accélère le rythme de la description du film, j'essaie de ne pas savonner son pénis, je passe rapidement avec le gant, rinçage, rhabillage.

Je suis pas sûre qu'il soit obligatoire de se laver tous les jours, mais ce sont des endroits qui ont besoin d'hygiène. J'essaie de m'imaginer en infirmière blasée.

Je ne sais pas comment il a fait, mais ce matin il est totalement habillé quand j'arrive, j'y vois un bon présage. Effectivement, jour sans toilette. En rentrant, je pense juste que demain sera "obligatoire".

Madame S. téléphone deux fois par jour, Roland la rassure, il a un ton dégagé. Après le déjeuner, il dit "je suis désolé, mais il faudrait...". Il a perdu son air insouciant, il va vers la salle de bain comme à la torture. Avant même d'entrer dans la baignoire, son érection est très forte. Il me tourne le dos, je savonne, je rince, il se tourne, bras écartés, un peu ridicule. Je fais l'erreur de le regarder une seconde dans les yeux, lorsque je baisse le regard, ce n'est pas un pénis que je vois, c'est le sexe de Roland. Je ne suis pas excitée, mais je sais que je suis en train de laver un homme qui bande à cause de moi. Il a une sorte de contraction quand je le lave, j'essaie de faire vite. Je ne sais pas s'il le fait exprès ou pas, mais en l'aidant à sortir de la baignoire, il est un instant en déséquilibre, presque collé à moi, par réflexe je l'entoure.

Le reste de la journée est morose. Je me souviens de l'avoir eu nu dans mes bras, d'avoir senti son sexe contre moi. Soirée entre amis, je me fais ramener à la maison par un vague ami d'ami qui pose sa main sur ma cuisse, je lui trouve un air d'abruti, quand il arrive devant la porte de l'immeuble je lui dis que je dois y aller, mon mari m'attend. Il comprend très bien, se penche pour ouvrir la portière, m'embrasse. Je dis non, il met sa main entre mes cuisses, je pense à Roland, et à K. qui m'attend. "Il faut que j'y aille, vraiment", il me dit qu'il espère me revoir bientôt, je suis furieuse, je ne fais rien, il sort son sexe, je me penche pour le prendre dans la bouche, il n'a pas bon goût, je vois le sexe de Roland. Je pars en courant, il m'insulte, allumeuse, salope.

K. est plein de tendresse, il me voit prête à exploser, ne fais rien qui puisse m'enerver. Au lit, quand je le touche, je pense que c'est le troisième pénis en érection que j'ai dans la main depuis ce midi.

J'ai préparé le déjeuner, fait du repassage, je demande à Roland s'il veut se laver maintenant ou plus tard, c'est maintenant. Je suis appréhensive, pas lui, il sifflote. Je lui retire son pyjama, il entre dans la baignoire, il n'a rien, pas l'ombre d'une excitation. Il a du mentaliser ça depuis hier, self-controle. Je suis totalement désarçonnée, je m'attendais à tout sauf à ça. Il me tourne le dos, les avant bras collés contre le mur de la salle de bain, comme si je n'existais pas. Je savonne doucement, j'enlève le gant, je lui savonne les fesses, il arrête de siffloter. Je savonne entre ses cuisses, je touche son sexe en passant entre les cuisses, quand même, j'existe. j'ai son sexe dans la main, il arrête de respirer. Je le lâche, il respire, je joue à ça trois fois de suite, il demande "mais vous jouez à quoi ?". Ma main savonne entre ses fesses, je me n'étais jamais intéressée comme ça aux fesses d'un homme, j'enfonce un doigt dans son anus, le savon fait glisser, il s'est raidi, ne laisse pas échaper un souffle. "tournez vous, Roland, s'il vous plait", mon doigt s'échappe, je rince son sexe, je le masturbe, je savonne, je rince, il commence à souffler, il me dit "je ne suis pas confortable", j'arrête, lui tends son peignoir.
"ce n'est pas ce que je voulais dire", mais je suis déjà retournée dans la cuisine.

Il m'appelle depuis sa chambre, je voudrais être ailleurs, il est assis au bord du lit, l'air d'un chien battu. Je m'assieds à côté de lui, je me sens stupide, son sexe est droit, il a ses mains bandées inutiles, je voudrais le soulager mais je ne peux pas. "Ma mère rentre demain", il dit ça comme si c'était une explication. Il s'assied en tailleur sur le lit, en regardant son sexe. Je remonte ma jupe, je me masturbe devant lui, je pense "je devrait le prendre contre moi", mais je ne peux pas. Il me regarde comme si j'etais une martienne. Au moment de jouir, l'image de l'abruti d'hier me revient, je ne jouis pas. Je retire ma culotte, je m'allonge sur Roland, il glisse en moi sans effort, il me dit qu'il voudrait voir mes seins. Je me dégage, me met nue, je le suce, il vient presque aussitôt, son sperme est salé.

A la maison, je prend K. dans la bouche, je trouve injuste de ne pas lui donner ce que j'ai donné à Roland. Quand il s'est endormi, je me masturbe, je trouve enfin le plaisir.